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Le Centre de l’Union Africaine pour la Lutte contre le Terrorisme (AUCTC/CUACT), avec le soutien du CICR (Comité International de la Croix-Rouge)

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Le Centre de l’Union Africaine pour la Lutte contre le Terrorisme (AUCTC/CUACT), avec le soutien du CICR (Comité International de la Croix-Rouge) – organisation humanitaire, indépendante, neutre et impartiale – a organisé la 3ème Table Ronde Interrégionale sur la promotion du respect du Droit International Humanitaire (DIH) dans la prévention et la lutte contre le terrorisme en Afrique. Cet événement s’est déroulé du 18 au 20 février 2025 à Alger, et a réuni trente participants, dont des représentants de 14 États africains, des organisations régionales tels que, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), le Mécanisme de l’Union africaine pour la coopération policière (AFRIPOL), l’Unité de Fusion et de Liaison des Etats du Sahel (UFL-Sahel), des membres du AUCTC/CUACT, ainsi que des experts juridiques, humanitaires et sécuritaires.

L’objectif de cette table ronde a été de débattre des défis humanitaires engendrés par les conflits armés et le terrorisme en Afrique. L’accent a été mis sur la nécessité du respect du DIH, lors des conflits armés, dans la préparation et l’implémentation des mesures nationales contre le terrorisme.  Les discussions ont porté notamment sur le respect des

personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités et sur l’importance de préserver l’espace de l’action humanitaire impartiale en faveur des victimes.

Lors de son allocution d’ouverture, M. Idriss Mounir Lallali, Directeur par intérim du AUCTC/CUACT a déclaré : « Ces dernières années, le terrorisme a profondément affecté les civils dans les zones de conflit à travers le continent. Bien que des mesures robustes de lutte contre le terrorisme soient nécessaires pour assurer la primauté de l’Etat sur les multiples groupes violents qui pullulent et causent des souffrances indicibles à nos populations et renforcer sa capacité à assurer leur protection, elles doivent être soigneusement calibrées pour garantir le respect du DIH et ne pas nuire à l’accès humanitaire ou exacerber la souffrance de ces populations. » Avant de continuer : « Les principes clés du DIH, de distinction, proportionnalité, précaution et humanité ne sont pas, de simples concepts juridiques abstraits, mais des garanties essentielles contre l’utilisation indiscriminée et/ou illimitée de la force qui peut occasionner des victimes civiles et déstabiliser davantage des régions déjà affectée par le conflit. »

De son côté, M. Lorenzo Caraffi, chef de la délégation régionale du CICR à Alger a effectué un état des lieux sur la situation humanitaire en Afrique tout en se focalisant sur la complexité des conflits armés en Afrique.

« Les conséquences humanitaires des conflits armés en Afrique sont dramatiques, ultérieurement exacerbées par l’impact de la crise climatique. Les conflits deviennent de plus en plus fragmentés, rendant la situation plus complexe. Au milieu de ces crises, nous observons un non-respect du DIH alarmant. Or, le respect du DIH ne permet pas seulement la réduction de la souffrance causée par les conflits, mais jette aussi des bases pour que la réconciliation post-conflit soit plus facile ».

Les échanges ont abordé également les défis humanitaires rencontrés dans les opérations de lutte contre le terrorisme, avec un focus sur la détention et la protection de la dignité de personnes capturées. Les participants ont eu l’opportunité de partager leurs expériences et de formuler des recommandations pratiques pour mieux répondre aux besoins humanitaires tout en respectant les impératifs sécuritaires des Etats. »

Des travaux de groupe ont permis d’explorer les meilleures pratiques pour adapter et renforcer les cadres juridiques et opérationnels s’appliquant à la lutte contre le terrorisme dans des contextes de conflits armés. L’événement s’est attelé à consolider la coopération entre les acteurs humanitaires, l’Union Africaine, les États africains et les organisations régionales pour une réponse plus coordonnée aux conséquences humanitaires du terrorisme et des conflits armés sur le continent.

Le respect du DIH est fondamental pour protéger les personnes affectées par des conflits armés et garantir l’action humanitaire en faveur des plus vulnérables. Une coopération soutenue entre tous les acteurs impliqués est essentielle pour garantir la protection des droits et de la dignité des individus, même dans les situations de crise les plus extrêmes.

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